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Février- Les résidus domestiques dangereux (RDD)





Les RDD sont des produits corrosifs (qui brûlent et irritent les yeux et la peau), inflammables (qui brûlent facilement), toxiques (qui empoisonnent les êtres vivants) et/ou explosifs !
En voici quelques exemples :
Corrosifs : ammoniaque, nettoyants pour four, décapants
Inflammables : cire pour meubles, vernis à ongles, huiles usagées et filtres
Toxiques : eau de javel, engrais chimiques, pesticides
Explosifs : bonbonnes de propane, munitions, aérosols

Le principal enjeu associé aux RDD est leur entreposage et leur utilisation. En effet, des intoxications peuvent survenir (surtout auprès des enfants) et des éclaboussures entraînant un contact avec la peau ou l’inhalation de vapeurs de certains produits représentent un danger pour la santé humaine. De plus, des déversements accidentels lors de l’entreposage peuvent augmenter les risques d’incendie. S’ils sont déposés dans les poubelles, les RDD peuvent nuire à la santé et à la sécurité des éboueurs.
Les rejets de RDD à l’égout ou dans la nature peuvent nuire au bon fonctionnement des usines d’épuration des eaux usées et contaminer les cours d’eau, ce qui entraîne des effets néfastes pour les écosystèmes aquatiques (ex. : bioaccumulation de métaux lourds). Les hydrocarbures (solvants, peintures, huiles, etc.) enfouis peuvent contaminer le sol et la nappe phréatique. Par exemple, certains RDD enfouis ou incinérés, comme les pesticides, les solvants chlorés, les piles, les thermomètres, les tubes fluorescents et les lampes fluocompactes sont une source de pollution importante.
C’est pourquoi respecter la hiérarchie des 3RV-E (réduction, réemploi, recyclage et valorisation) demeure la meilleure solution pour réduire en amont les impacts des RDD sur la santé humaine et l’environnement. Autrement, une élimination sécuritaire de ces produits est souhaitée.
Plusieurs RDD peuvent être recyclés ou valorisés, comme les huiles, les filtres à huile, les peintures architecturales, certains solvants, les piles, les batteries plomb-acide et les lampes au mercure. Cependant, certains produits n’ont pas de débouchés pour être recyclés (acides, bases, pesticides et médicaments), donc ces produits sont traités pour en réduire la dangerosité avant d’être éliminés. Il peut s’agir d’un traitement chimique, physique ou thermique.

Le principal critère déterminant la gestion d’un RDD est le coût ; il peut en coûter entre 10$/kg et 10 000$/tonne. Le coût moyen est estimé à 2 000$/tonne, excluant les huiles et les peintures, ce qui n’est pas rien !
Alors, la prochaine fois que vous vous poserez la question sur la façon de vous départir d’un produit, soyez à l’affût des pictogrammes permettant d’identifier les RDD, et allez le déposer dans un point de dépôt officiel. Faites circuler le message auprès de votre entourage pour augmenter la récupération des RDD, car il est de la responsabilité de tous de minimiser les impacts indésirables des RDD sur l’humain et l’environnement !
Source : Bourque, C. (2010). Les résidus domestiques dangereux. Fiches informatives. RECY-QUÉBEC. https://www.recyc-quebec.gouv.qc.ca/sites/default/files/documents/Fiche-info-rdd.pdf Rédaction et mise en page: Andréanne Savoie et Gabrielle Tremblay, stagiaires en environnement